Henry Duhamel du Monceau (1700-1782) étudia, au dix-huitième siècle, les bois et en tira plusieurs ouvrages afin d’illustrer le parti qui pouvait en être tire, notamment pour la construction de bateaux.

Ewan Lebourdais est allé, ses objectifs vissés dans ses appareils photographiques accompagné de Matthieu de Guillebon, son crayon à la main, à la rencontre de personnages, des artisans sans lesquels les bateaux ne pourraient être construits et flotter avant de gagner le large.

Depuis le forestier jusqu’au charpentier de marine, en passant par le chercheur d’arbres et celui qui conserve la mémoire de La Recouvrance, ils se racontent tout en maniant leurs outils.

L’un d’eux dit : « L’Hermione m’a demandé dix-sept ans de travail », un autre évoque le François Morin, bateau de sauvetage ; encore un autre affirme qu’en forêt chaque arbre est pour lui une pièce de bateau et lorsqu’il prend la mer, ses pensées vont aux arbres.

Nous lisons la passion entre chaque photographie et le lecteur apprend ce qu’est un arbre, un chêne ou un mélèze. Dans la réserve du « chercheur d’arbres », des planches plus ou moins grosses portent chacune une étiquette indiquant qu’elles sont destinées à une goélette.

Fermons les yeux, dans les branches se promènent les vents. Leur bruissement n’est-il pas parent avec celui de la mer ?

CF(H) Bertrand GALIMARD FLAVIGNY
28/01/2024

Bois & Marines, des forêts à la mer
Ewan Lebourdais, peintre officiel de la Marine,
texte de Matthieu de Guillebon,
Editions Odyssée

Voir également la recension du CF(R) Jean-Pascal DANNAUD