Béret vert

De nombreux ouvrages ont retracé l’histoire du Commando français (1e Bataillon de Fusiliers-Marins Commandos) intégré aux Forces spéciales britanniques, à l’entrainement en Ecosse depuis 1941 et dont 177 membres, ancêtres de nos Commandos Marine actuels, ont été les seuls Français et les premiers assaillants à débarquer le 6 juin 1944, sur la plage de Ouistreham, dans le secteur de « Sword » alloué aux Anglo-Canadiens au Jour J. En premier lieu, bien sûr, les deux éditions (1948 et 1951) du récit, plusieurs fois réédité de leur chef légendaire, Philippe Kieffer dont porte officiellement le nom le 6e de nos Commandos Marine, créé en 2008 et dévolu à l’intégration de l’arsenal des nouvelles technologies de pointe dans l’éventail de leurs capacités opérationnelles. (Le 7e, créé plus récemment, en 2015, rend hommage au Commandant Ponchardier, créateur du commando interarmées actif dès le début du conflit indochinois).

De nombreux autres ouvrages, souvenirs écrits par différents anciens : Bolloré, Chauvet, l’Abbé de Naurois, comme par bien d’autres de leurs camarades ou, également, des œuvres d’historiens, y compris Benjamin Massieu, ont retracé la saga de ces Commandos de la France libre. Sans compter les films, dont, bien sûr, « Le Jour le plus long ».

La mémoire varie au cours des ans et selon les points de vue des différents héros de l’époque, même lorsqu’il s’agit du principal d’entre eux, d’autant que les blessures n’ont pas permis à Philippe Kieffer une présence continue sur les théâtres d’opération de Normandie.

Benjamin Massieu, professeur d’Histoire et auteur prolifique spécialisé dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et de la Libération a fait une ici œuvre critique appuyée sur de longues recherches, consultations d’archives personnelles de descendants, milliers de documents officiels, photos et correspondances pour tenter de rétablir le déroulement le plus exact et réaliste possible des faits avant, pendant et après le Débarquement, jusqu’à évoquer les descendants actuels, en Grande-Bretagne et chez ses alliés de l’époque, des Bérets verts créés à Achnacarry, sur les terres du Clan Cameron, sous les ordres de Lord Lovat, chef du Clan Fraser, rappelant ainsi la persistance pluriséculaire de la solidarité franco-écossaise, la «Auld alliance ».

Par sa présentation honnête (qui n’oublie pas le calvaire subi par les deux Bataillons de Sapeurs, East Yorkshire et South Lancashire -123 morts en 30 minutes – nettoyant la plage dans la demi-heure précédant le débarquement), par son rendu critique des faits et le suivi jusqu’à nos jours de l’héritage des premiers Bérets verts, Benjamin Massieu met un point quasi indépassable à la connaissance des faits tels qu’ils ont dû se dérouler, y compris ceux jusqu’ici demeurés mystérieux, telle la fin de l’Enseigne de Vaisseau Trépel et de son équipe à Scheveningen. Les adeptes de précision historique en seront particulièrement ravis.

CF(H) Jean-Marie CHOFFEL
03/06/2024

Béret vert 
Philippe Kieffer
Réédition présentée par : Benjamin Massieu
Editions Maurice Nadeau

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