Si le surf était pratiqué dans les îles Hawaïennes depuis le 15ème siècle comme joute entre chefs, il ne fut pratiqué comme sport aux Etats-Unis qu’à partir du début du 20e siècle et n’apparut en France, par hasard, qu’en 1956 sur la Côte des Basques à Biarritz avec Peter Viertel.

Quelques années plus tard, au début des sixties, naissait le mouvement hippie qui vivra son apogée dans les années soixante-dix avec entre autres le refus de la guerre du Vietnam, la libération sexuelle…

Alain Gardinier au scénario et Renaud Garreta au dessin et à la couleur, tous deux basques et surfeurs, nous propose une balade nostalgique dans ces années soixante-dix et nous font revivre cette époque par l’intermédiaire du récit initiatique d’un jeune surfeur basque. Celui-ci part à l’aventure découvrir les Etats Unis (San Francisco, Hawaï) sous ses différents aspects de liberté (concert, Road trip, rencontres faciles) mais aussi de noirceur (drogue, violence…). Tout ceci dans l’ambiance bohème de l’époque « peace, love et acid » et du « flower power ».

Le bleu dominant des vignettes, leurs formats très variés allant jusqu’à de pleines pages illustrées telles des aquarelles nous plongent au creux de la vague ou sur sa crête tels les protagonistes surfeurs. La couverture en est la meilleure illustration en nous projetant directement au creux du rouleau de la vague, rouleau qui va se poursuivre sur 112 pages entrecoupées de rencontres, concerts avec les musiciens ou surfeurs mythiques de l’époque…

Les 16 dernières pages supplémentaires nous transportent littéralement : vieilles photos noir et blanc, affiches… et même discographie et bibliothèque idéales ! Un vrai condensé des années soixante-dix qui respire de la passion du scénariste pour cette époque et sa musique pop rock psychédélique si caractéristique !

Muriel JOYEUX
12/07/2023

Hippie surf SATORI
Alain Gardinier, scénario et Renaud Garreta, dessin et couleur
Glénat