Voiles sur l’Irlande

Un vrai roman de cape et d’épée, ou plutôt, de caps et de sabres d’abordage, vu le sujet de cet ouvrage, qui est la suite des
Les Voiles de la République, du même auteur et avec le même personnage principal, Athanase Delrieu, jeune Tourangeau devenu marin par manque de goût pour le notariat auquel le destinait son père.

Un tel roman eut passionné les adolescents d’avant l’ère des smart phones, des tablettes et des réseaux sociaux mais pourrait bien – pourquoi pas ? – avec son prédécesseur et ses probables suites, devenir un bon sujet de série vidéo.

Profitant du manque d’officiers de marine de la jeune république, la plupart des nobles qui constituaient le corps ayant émigré ou ayant été emprisonnés ou décapités et grâce à son caractère bagarreur, ses qualités découvertes pour la mer et la navigation et sa bonne étoile, Athanase franchit rapidement les grades d’apprenti, d’aspirant à enseigne pour se voir même, malgré son jeune âge, confier le commandement de petites unités, cotres ou lougres. Le présent tome le retrouve évincé de la marine pour avoir tué en duel un officier jacobin au pire moment de la Terreur. Ayant échappé aux Chouans, aux Enragés ainsi qu’à plusieurs reprises aux Anglais sur les mers,

Athanase, adulé par ses équipages, ne manque pas non plus de faire des conquêtes féminines, dont l’une, Olympe, jeune aristocrate meneuse d’une troupe de Chouans, le marque de façon indélébile. Grâce à ses appuis féminins, il rejoint un armement corsaire à, Saint-Malo, où il fait capture sur capture mais son sauvetage en mer d’un bateau d’émigrés désemparé à bord duquel se trouve, bien sûr, la belle Olympe, lui fait perdre la confiance de son armateur et ses parts de prises. Le Directoire a pris la suite de la Convention et les jacobins sont maintenant les chassés. Athanase est réintégré dans une marine en piteux état avec le grade de lieutenant de vaisseau. Il participe à la désastreuse tentative de débarquement en Irlande, à bord d’une frégate faisant eau de toutes parts, la Zélée, sous les ordres d’un commandant ivrogne dont il avait auparavant séduit la femme et, lors du voyage de retour, coule avec la frégate anglaise qu’il avait prise à l’abordage…mais il est retrouvé sur la grève parmi les survivants par la belle Olympe.

On ne peut guère imaginer que sa carrière de marin s’arrêtera là !
L’auteur, descendant catalan d’un célèbre capitaine de marine marchande espagnole ayant lui-même effectué son service militaire dans la Marine Nationale fait montre d’une connaissance historique et navale impressionnante. On peut seulement regretter les répétitions à l’identique des descriptions et qualificatifs relatifs aux personnages, événements et situations du roman qui en grèvent la concision.

CF(H) Jean-Marie ChOFFEL
08/05/2019

Voiles sur l’Irlande
Antonio FERRANDIZ
Corsaire Éditions

Voir aussi la recension du CV(H) Philippe HENRAT et del‘EV1(R) Matthias DANEL

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