Commandants, états-majors et activité des bâtiments de la Marine française

Le capitaine de frégate Jean-Michel Roche a mérité, en 2014, une mention spéciale du prix littéraire  de l’ACORAM pour son ouvrage « La Marine dans la guerre de Lybie ». Nous retrouvons toutes les qualités dont alors il avait fait preuve dans son nouveau livre Commandants, états-majors et activité des bâtiments de la Marine française, 1661-1689, premier tome d’une série que l’on espère longue.

On pourrait penser que cet ouvrage, étayé par 550.000 pages d’archives consultées est uniquement à vocation encyclopédique et qu’il n’est destiné qu’à servir de support à des recherches historiques, généalogiques ou biographiques. Mais en fait ce n’est là qu’une partie de son intérêt : ses notices fourmillent d’anecdotes qui permettent une plongée profonde, historique et sociologique dans la Marine du règne de Louis XIV,

On y participe à 28 ans de campagnes, dans une période active et glorieuse : Méditerranée, côtes de Hollande, Antilles, Sicile, bombardement contre les Barbaresques, bombardement de Gènes, bataille de Bantry, combats de Forbin et de Jean Bart en Manche, combat du Texel…

On y fréquente, de l’amiral au matelot, tout un univers : chirurgiens, écrivains, aumôniers, corsaires, marchands, armateurs, constructeurs, soldats, ingénieurs, dessinateurs, hydrographes, personnel des compagnies commerciales, capitaines étrangers, passagers remarquables et volontaires venus d’horizons divers.

La liste des acronymes illustre cette complexité : de MAB (Marinier de rambarde) à GGA (Général des galères), en passant par GE (Garde de l’étendard) ou EB (Enseigne des bombardiers).

Des noms bien connus – côté vaisseaux et galères – y alternent – côté flutes et brûlots – avec des noms moins illustres. C’est ainsi que l’on  apprend que le Lieutenant général Anne-Hilarion de Cotentin chevalier de Tourville a succèdé, en 1683, sur le vaisseau Le Ferme, au Lieutenant général Abraham Duquesne, mais aussi que Pierre Le Roux, capitaine de brûlot, a remplacé, en 1669, Louis Coriton au commandement de La Concorde.

On ne s’y ennuie pas : l’existence de ces hommes leur a fait traverser combats, avaries, naufrages, disparitions mystérieuses, blessures, décès, actes de bravoure et affaires judiciaires.

Ainsi, sur L’Europe, capitaine de flute François Desprez : « le charpentier du bord est supplicié à la cale à Madagascar (6/4/1671) pour friponnerie, ce dont il était coutumier, quoique bon ouvrier ». Ou bien, sur L’intrépide, « lors de la prise de Cayenne, le lieutenant de vaisseau Saint-Pierre Courpeteau, le 3/3/1677 refuse de revenir à bord incendier le vaisseau. Arrêté à Brest le 11/6/1677, puis condamné à mort le 9/8/1677.

Ce livre se lit comme un roman !

CF(H) Jean-Paul BILLOT
Président, comité du prix littéraire de l’ACORAM
02/05/2019

Commandants, états-majors et activité des bâtiments de la Marine française
Tome 1 – 1661-1689
CF Jean-Michel Roche Autoédition –

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