L’île au trésor

Faut-il rappeler la trame de cette histoire de pirates qui a baigné nos jeunes années ? Ce serait faire offense à la grande majorité de nos lecteurs. Mais après tout, il se peut que d’aucuns n’aient encore jamais eu l’occasion de découvrir la fabuleuse histoire de Jim Hawkins.

Au 18ème siècle, ce fils d’aubergiste se lie avec un client rugueux et méfiant, Billy Bones, vieil homme retiré des affaires, poursuivi par son passé et ses anciens compagnons. Alors que ce dernier meurt dans des circonstances mouvementées, Jim découvre avec sa mère, dans le coffre du défunt, la carte d’une île où le capitaine Flint – un fameux pirate dont Billy Bones était le second – aurait enterré son magot. Avec le sieur Trelawney, le docteur Livesey et le capitaine Smollett, Jim embarque à Bristol sur une frégate, l’Hispaniola, pour une chasse au trésor. Très vite, l’équipage, mené par le cuisinier, Long John Silver, se révèle être un ramassis d’anciens comparses de Flint, qui souhaitent rafler la mise. Arrivés en vue de l’île, une mutinerie se déclenche…

L’Ile au trésor est une extraordinaire série de tableaux, vivants, soignés, baignés par l’action et pleins de rebondissements (l’œuvre avait paru initialement sous forme de feuilleton et l’auteur écossais maitrisait parfaitement l’art du « cliffhanger Â»). L’imagination se perd dans ce roman avec délice ; il n’y a pas plus de difficulté à se représenter l’auberge de Jim qu’à imaginer les haillons de Ben Gunn ou la mine féroce et les béquilles du cuistot. L’évasion est partout dans cette Å“uvre, comme le vent est dans les voiles de l’Hispaniola, et il n’est pas étonnant qu’elle ait inspiré nombres d’adaptations théâtrales et cinématographiques, ni que la veine en soit encore exploitée.

Sans préjuger des motivations éditoriales qui ont conduit à réaliser une nouvelle traduction, il faut bien admettre que celle-ci rajeunit le texte de Stevenson et est de bonne facture. On y trouvera des transcriptions littérales qui feront bondir dans un premier temps, avant que l’on ne se ravise : après tout, n’est-il pas normal que des anglais considèrent que « filer à la française » soit de leur registre, eux qui ne nous considéraient guère ? Toujours est-il que ce roman se dévore tout autant aujourd’hui qu’hier. Son auteur, s’il était encore en vie, mériterait l’attribution du prix. Profitez de cette ré-édition pour le lire ou le relire !

CC(R) Jean-Pascal DANNAUD
25/01/2019

Robert Stevenson
L’île au trésor
Tristram – août 2018

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