Voici, racontée d’une façon claire et vivante, l’histoire des scouts marins. En France principalement, mais aussi, pour une part intéressante, en Grande Bretagne. Les autres pays (une quarantaine) ne sont que mentionnés.

Avec un peu plus de cent ans d’existence, créés dès l’origine du scoutisme par le fondateur de ce dernier, Baden-Powell, ils ont toujours été florissants en Grande-Bretagne, s’y distinguant d’ailleurs au cours des deux guerres mondiales par un service civique de veille, d’alerte et de surveillance des côtes.

La plus grande partie du livre retrace l’histoire de la branche française… histoire compliquée par une alternance de périodes de relative stabilité d’effectifs et de déclin, mais aussi par nombre de crises, d’interrogations, voire de drames.

Les difficultés les plus récentes ont néanmoins fini par être résolues grâce à une entente minimale entre les quatre associations françaises de scoutisme, qui sont parvenues à mettre en commun structures et moyens pour leur branche marine.

La formation du caractère et de la volonté par cette forme de scoutisme fait l’objet d’une insistance particulière de la part de l’auteur, qui a personnellement exercé d’importantes responsabilités au sein de ce mouvement. Cela semble justifié, car le scoutisme marin exige apparemment plus de connaissances techniques que le scoutisme terrestre: de la navigation au balisage, en passant par la manoeuvre, la météo, etc… D’où les lourdes responsabilités qui incombent aux chefs. Un rapide panorama permet de parcourir les activités de ces scouts, ainsi que les connaissances à acquérir.

La situation actuelle, d’après l’auteur, laisserait apparaître un bilan relativement médiocre. Et de fait, compte tenu de l’étendue des côtes, des rivières et des lacs navigables en France, le nombre de scouts marins est bien dérisoire. Toutefois, les dernières crises graves ayant été surmontées, il est permis d’envisager un avenir heureusement prometteur.

CV(R) Pierre Chibon