La houle s’en allait au levant

Brest. Un capitaine de frégate se fait enrôler à bord d’un schooner, dont la propriétaire, jolie levantine, est recherchée par les services. Au-delà de la mission qui lui est confiée, il a des raisons personnelles de s’engager : son chemin a déjà croisé douloureusement celui de cette femme surveillée pour sa participation à des actions terroristes, dont il pensait s’être défait une première fois. Une raison de plus de s’en méfier et de la surveiller de près. Aussi embarque-t-il comme pilote sur ce voilier qui va le conduire de la mer d’Iroise aux Caraïbes, de la Nouvelle-Angleterre aux côtes de Méditerranée. Avec pour obsessions l’envie de découvrir le trafic que cache cette navigation et la nécessité de rester sous couverture malgré l’attirance qui le porte vers elle.

Après un essai sur l’art du commandement et l’esprit d’équipage, Loïc Finaz abandonne le management et renoue avec l’aventure. La rigueur des analyses laisse la place à l’écriture romanesque. Cet opus tient du livre d’espionnage et du thriller – entre James Bond et le talentueux monsieur Ripley – tout en étant marqué par la mer et une certaine poésie.

Il y a dans ce livre un goût pour l’évasion et un amour de la voile qui affleurent tout au long des pages. Le voyage, tant marin que sentimental, qu’effectue le personnage principal aux côtés de Leïla et de son équipage est riche d’images et de sensations, de représentations et de souvenirs.

Le vice-amiral, écrivain de Marine, a navigué avec régularité et constance, sur les voiliers comme sur les bateaux gris, il a connu les opérations, les traques à distance comme l’emploi des commandos. Il a pratiqué les escales où se mêlent l’exotisme, le renseignement et les rencontres diplomatiques. Cela se sent. Sous couvert de ce roman, il recrée, par petites touches, ce que pourrait être une vie d’officier de Marine – « entièrement fausse puisque je n’ai rien inventé » dit-il -, et restitue l’atmosphère des navigations au long cours, les paysages côtiers et les ambiances hauturières. Il donne ainsi à voir son indéniable amour de la mer. Il sera agréable de le partager en lisant ce court ouvrage cet été.

CC(R) Jean-Pascal DANNAUD
19/07/2021

Loïc Finaz
La houle s’en allait au levant
Equateurs, mai 2021

Voir également la recension du CF(H) Alain M. BRIERE et du CF(H) Jean-Marie CHOFFEL

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