Mon débarquement

Ces mémoires de Léon Gautier sont publiées au moment de la disparition de celui-ci et de l’hommage rendu par le Président de la République et les Commandos Marine – les bérets verts – au dernier survivant du Commando français du capitaine de corvette Philippe Kieffer, sur la plage de Ouistreham.

Né à Rennes en 1922, Léon Gautier s’engage dans la Marine Nationale en février 1940. Il est affecté sur le cuirassé Courbet – école de canonnage – qui le 18 juin prend la route de Portsmouth ou les anglais donnent à l’équipage le choix entre s’engager dans la Royal Navy ou être rapatrié en France.    Léon Gautier et un groupe de camarades qui souhaitent continuer le combat vont choisir une troisième voie : rejoindre la France Libre du général de Gaulle dont ils ont entendu parler mais ignorent tout. Après quelques péripéties, ils se retrouvent à Londres où ils sont conduits au dépôt des Français libres de l’Olympia Hall. Quelques temps chauffeur de l’amiral Muselier, Léon Gautier embarque successivement sur un petit cargo armé et le sous-marin Surcouf , est affecté au 2éme bataillon de fusiliers marins à Pointe Noire au Congo, puis à Beyrouth au Liban.

Mi-mars 1943, 80 volontaires du 2éme bataillon de fusiliers marins, quittent Beyrouth pour rejoindre les commandos en Ecosse. La sélection est sévère, car pour le commandant Kieffer, un commando doit être un gentleman et ne pas être une tête brulée ou un voyou. Au camp d’entrainement des commandos à Achnacarry ce n’est pas la vie de château. Le confort est spartiate, les  marches avec tout l’équipement sont épuisantes et l’entrainement au combat est à tirs réels. « C’était l’enfer, on courait tout le temps, mais un an plus tard, sur la plage d’Ouistreham, je comprendrai l’utilité de la méthode ».

Le 6 juin 1944, les 177 commandos du commandant Kieffer, seuls  français du D- Day, sont au petit jour face à Ouistreham. Le groupe auquel appartient Léon Gautier doit détruire une quinzaine de blockhaus qui se trouvent sur le chemin de l’ancien Casino transformé en bunker par les allemands. C’est l’enfer, mais la mission est remplie et en début d’après-midi, les commandos prennent la route des ponts de Bénouville et Ranville où ils relèvent les parachutistes arrivés en planeurs la nuit précédente. Durant 2 mois ils seront face aux allemands, ils connaitront accrochage sur accrochage jusqu’à la rupture du front et la déroute de l’ennemi. Puis en septembre ce sera le retour en Angleterre où la fin de la guerre les rattrapera.

Le retour en France est amer,  l’accueil des Français libres par ceux qui sont restés en France est déplorable, Léon Gautier quitte les commandos et retrouve la vie civile. Mais jusqu’à l’âge de 100 ans il prendra part à de multiples cérémonies en mémoire de ses camarades commandos morts pour la France. « De toutes origines et de toutes conditions ». « Ils étaient déterminés à faire le sacrifice de leur jeune vie pour qu’une vieille histoire, l’Histoire de la France, continue de s’écrire», a dit le Président de la République.

Un livre très bien écrit et qui rend bien ce qu’a vécu Léon Gautier et ses camarades bérets verts.

CV(H) Gérald BONNIER
08/08/2023

Mon débarquement
Mémoires du dernier survivant français du D-Day
Léon Gautier avec Frédéric Leterreux
City Editions

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