Les marins du Roi-Soleil

Au début du XVIIIème siècle, pour rivaliser avec l’Espagne, l’Angleterre et la Hollande, la France alors terrienne et agricole, devait s’ouvrir au commerce et devenir une puissance maritime, c’est-à-dire disposer d’une Marine de guerre conséquente. Ces évolutions seront l’œuvre de deux grands ministres : Richelieu – durant le règne de Louis XIII, – qui jeta les bases d’une Marine Royale et Colbert – grand admirateur du cardinal – qui développa celle-ci durant le règne de Louis XIV.

Après avoir présenté l’état du monde maritime français à cette époque, les auteurs développent trois thèmes : les officiers, les équipages et les modes de vie et de travail à bord d’un vaisseau de  cette Marine Royale.

Armée de terre et Marine se différentiaient par un élément important : un régiment appartenait à son colonel, un vaisseau appartenait au Roi.   Un corps d’officiers compétant fut créé « le Grand Corps », privilégiant les talents issus de l’Ordre de Malte ou du commerce. Jean Bart et Duquesne furent anoblis et se virent confier les commandements les plus  importants. La formation initiale, traditionnel apprentissage sur le tas auprès d’un parent, alterna théorie et  pratique chez les gardes de la marine. Une étude statistique permet d’appréhender recrutements et déroulements de carrière dans ce Grand Corps,

Un vaisseau nécessitait un équipage nombreux. Avant Colbert, les équipages se formaient par engagements volontaires. Les mauvais traitements et les besoins croissants amenèrent à une situation de pénurie en temps de guerre. Un Service Militaire fut alors imposé aux gens de mer, le système des Classes, contrainte extraordinaire à l’époque. Les hommes classés devaient un service d’un an sur trois ou quatre au Roi.

Les derniers chapitres sont consacrés à une description très vivante de l’existence bord d’un vaisseau, la « ruche » suivant une expression de l’époque. Chacun y a sa place, ses fonctions et ses déplacements bien définis. On peut noter que le quart de 0 à 4 existait déjà, que le service s’effectuait par bordée ou par tiers et que le « hamac chaud « était la règle.

En se limitant à ces trois thèmes, caractéristiques essentielles de leur sujet – les marins navigants, les auteurs nous proposent un ouvrage plaisant ou le lecteur ne se perd pas dans un récit se voulant exhaustif, ni dans un étalage d’érudition.

CV(H) Gérald BONNIER
15/06/2023

Les marins du Roi-Soleil
Michel Vergé-Franceschi, André Zysberg, Marie-Christine Varachaud
Perrin

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